Où et pourquoi conserve-t-on bien la biodiversité ?

11 décembre 2014

Des scientifiques du Centre d’écologie fonctionnelle et évolutive de Montpellier, de l’Union internationale pour la conservation de la Nature – UICN et de BirdLife International ont démontré la variabilité des performances de différents pays en matière de conservation. Leurs résultats montrent que la quasi-totalité des pays (et des régions) n’ont pas réussi à améliorer l’état de conservation de leurs vertébrés (cf. indice Liste rouge). Huit pays sont responsables de la moitié de la dégradation de cet indice et parmi eux, deux les Etats-Unis d’Amérique et l’Australie figurent parmi les pays les plus riches au monde. Plusieurs pays émergents ou en voie de développement ont obtenus de bien meilleurs résultats. Finalement, les pays qui ont obtenu les meilleurs résultats sont tous de petits États insulaires (Îles Cook, Fidji, Tonga, Île Maurice et les Seychelles) qui ont mis leurs efforts, à long termes, sur la gestion des espèces exotiques envahissantes, la biosécurité, les aires protégées et la restauration d’écosystèmes.

Carte Rodrigues et al. 2014

Les résultats de cette étude montrent que plus que les ressources, c’est l’adoption de politiques ambitieuses et volontaires qui permet l’atteinte de bons résultats. Si nous souhaitons que le Plan stratégique pour la biodiversité 2011-2020, et notamment les objectifs d’Aichi, soit un succès, il faudra investir plus, sur le long terme, en particulier dans les zones les plus sensibles (ZICO, KBA…).

Pour en savoir plus, lire l’article original (en anglais) : Rodrigues et al., 2014 Spatially explicit trends in the global conservation status of vertebrates. Plos One

 

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